« Plus personne ne sort après 20 heures » : un an après l’agression mortelle de Zhang Chaolin, la communauté chinoise d’Aubervilliers vit toujours dans la crainte
Il y a un an, Zhang Chaolin mourait après avoir été agressé à Aubervilliers. Si l’affaire a révélé l’ampleur des violences racistes contre la communauté chinoise, celle-ci continue à vivre la peur au ventre, malgré les moyens mis en œuvre. « Je ne peux plus sortir à Aubervilliers sans me retrouver face à mes agresseurs. » Pour offrir un hamburger à sa fille, Dominique He a pris le métro puis marché une dizaine de minutes, boudant le fast-food de sa commune au profit d’un établissement parisien, situé de l’autre côté du périphérique. « Dès que je mets le nez dehors, j’ai peur de me faire passer à tabac et qu’on me vole mes affaires », explique ce Chinois installé à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, depuis une dizaine d’années. Le visage cerné par des nuits sans sommeil, le quadragénaire raconte son agression la plus violente, parmi la dizaine dont il a déjà été victime. « Des hommes m’ont frappé sur le visage, particulièrement les yeux. » C’était en 2016 et il a cru mourir. Son histoire fait écho à celle de Zhang Chaolin, mort il y a tout juste un an. Le 7 août 2016, trois hommes projettent le …