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Macron en banlieue : ces sujets tabous qui n’ont pas été évoqués

Article de Barbara Lefebvre, photo Ludovic Marin FIGAROVOX/TRIBUNE – Pour Barbara Lefebvre, la confrontation d’Emmanuel Macron aux maires de banlieue est un exercice de com’ réussi mais un débat raté. La discussion s’est principalement cantonnée à la question des moyens, sans permettre de tirer les leçons de l’échec de la politique de la ville dans ces quartiers. Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste, est l’auteur de Génération j’ai le droit (éd. Albin Michel 2018). Certes, on n’a pas pris vraiment les mêmes à Évry-Courcouronnes, mais on a recommencé. Déjà cinq débats interminables où la parole présidentielle se déploie sans vrais contradicteurs. Entre campagne électorale et performance théâtrale, on hésite encore… La même scénographie, la même durée marathonienne, la même posture présidentielle qui fait tomber la veste et remonte ses manches pour monter sur un ring où aucun adversaire ne l’attend, la même démonstration de l’énarque qui connaît ses dossiers techniques. Surtout, les mêmes longs développements en guise de réponse, et finalement l’impossibilité pour celui qui écoute de dire précisément où le président voulait en venir. Cette parole creuse se dérobe dans l’oxymore …

Censure à la mairie d’Aubervilliers

Que ce soit pour dénoncer la saleté de la ville, son insécurité, ou le ras le bol des habitants de devoir cohabiter avec les dealers, impossible de le dire sans se faire intimider voire attaqué en justice par les services de la mairie d’Aubervilliers… En Janvier 2017, le compte FB Auberparadise, diffuse sur les réseaux sociaux, le témoignage d’une dame seule d’Aubervilliers se plaignant des nuisances causées par les usagés d’un local de L’OMJA, situé au milieu de sa cité. L’OMJA (l’Organisation de la Jeunesse en Mouvement d’Aubervilliers) porte plainte pour diffamation, pour aussi démasquer le directeur-trice de publication d’Auberparadise. Les habitantes et habitants, sont-ils écoutés, leur argent est-il utilisé pour faire des procès à ceux qui osent s’exprimer. Combien sommes-nous à être muselés comme Auberparadise ? Les procès et frais d’avocats sont en cours pour les donneurs d’alertes… Unicivi.Org aide les victimes de la censure communiste  Faites un don, en cliquant sur le lien UNICIVI : http://unicivi.org/index.php/fonds-de-solidarite-unicivi/ Ou bien Sur le lien Leetchi : https://www.leetchi.com/c/community-unicivi-org Lien vers la vidéo de l’OMJA : https://www.facebook.com/811344725666567/videos/923844847749887/

Aubervilliers : le récit effarant de la vie d’un émigré canadien

Je suis un ressortissant Canadien français de 47 ans, admirant la culture française depuis l’enfance, ce qui m’a poussé à m’y installer en 2003, pour exercer ma profession dans les métiers de l’image (montage-vidéos, photographie). En 2006, j’ai choisi de vivre en Ile-de-France, en particulier dans la ville d’Aubervilliers où j’ai trouvé l’espace idéal pour créer un lieu d’échange d’art et de vie en n’utilisant que des matériaux innovants sur le plan écologique, me permettant de m’épanouir personnellement et professionnellement. En tant que Québécois fraîchement arrivé, je ne connaissais ni les codes de classes sociales, ni les problématiques des banlieues, ni la politique communiste de la ville d’Aubervilliers qui, à ma plus grande surprise, a qualifié mon projet de «spéculation immobilière» alors que mon but était d’apporter quelque chose, d’attirer des gens de l’extérieur, bref d’amener des professionnels de l’image à travailler à Aubervilliers. Ma vie d’Albertivillarien s’est rapidement transformée en cauchemar. Depuis 2006, au lieu de consacrer mon énergie à la réalisation de mon projet, je passe mon temps à pallier aux graves dysfonctionnements …

« Plus personne ne sort après 20 heures » : un an après l’agression mortelle de Zhang Chaolin, la communauté chinoise d’Aubervilliers vit toujours dans la crainte

Il y a un an, Zhang Chaolin mourait après avoir été agressé à Aubervilliers. Si l’affaire a révélé l’ampleur des violences racistes contre la communauté chinoise, celle-ci continue à vivre la peur au ventre, malgré les moyens mis en œuvre. « Je ne peux plus sortir à Aubervilliers sans me retrouver face à mes agresseurs. » Pour offrir un hamburger à sa fille, Dominique He a pris le métro puis marché une dizaine de minutes, boudant le fast-food de sa commune au profit d’un établissement parisien, situé de l’autre côté du périphérique. « Dès que je mets le nez dehors, j’ai peur de me faire passer à tabac et qu’on me vole mes affaires », explique ce Chinois installé à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, depuis une dizaine d’années. Le visage cerné par des nuits sans sommeil, le quadragénaire raconte son agression la plus violente, parmi la dizaine dont il a déjà été victime. « Des hommes m’ont frappé sur le visage, particulièrement les yeux. » C’était en 2016 et il a cru mourir. Son histoire fait écho à celle de Zhang Chaolin, mort il y a tout juste un an. Le 7 août 2016, trois hommes projettent le …